25.6.07

REUNION PUBLIQUE LE JEUDI 28 JUIN 18h BOURSE DU TRAVAIL

A l'appel du Collectif Unitaire des Travailleu-se-r-s Socia-les-ux contre la délation.

La loi de la prévention de la délinquance a été votée récemment et nous souhaitons faire un bilan collectif des prémisses de son application, de nos actions locales et collectives afin de mieux préparer la résistance face à cette loi et ses applications.
Il est urgent de réflechir ensemble aux propositions faites à la réunion nationale du 12 mai dernier ( engagement professionnel, manuel de résistance et réseau nationale de vigileance). Organisons un réseau d'alerte, de vigileance et de solidarité afin de protéger les personnes accompagnées et les professionnel-le-s qui n'obéiront pas à cette loi.
Amenez vos idées et propositions. Venez nombreu-ses-x!

ORDRE DU JOUR

* présention du CUTS69 et de ses actions bilan local
* présentation des outils proposés à la réunion nationale
* engagement professionel
* badge
* manuel de résistance
* modalité d'organisation du réseau de vigileance ( aide juridique,n° d'avocats, personnes à contacter, partages des ressources, modalités de soutien financiers....)

Retrait de la loi sur la prévention de la délinquance !
Non à la stigmatisation des plus faibles !
Non à la police des familles !

Le gouvernement ne veut pas prendre en compte le contexte social qu’il nomme « excuse sociale ».Ce qui est au « cœur » de la loi dite de "prévention de la délinquance", c’est de connaître les populations en difficultés, assimilées par le gouvernement à des populations potentiellement dangereuses qu’il faut ficher, contrôler et punir. Le projet étend une démarche de fichage pénal à l'action éducative social et sanitaire en créant le fichier de l'éducation nationale qui sera croisé avec celui des prestation familiales ( art 9) et avec celui des conseils pour le droit et devoir des familles sous la coordination du maire. Si le maire devient le coordonnateur et animateur de la prévention de la délinquance sur sa commune, apparaîssent de nouveaux dispositifs portant atteinte aux droits des personnes... Protection de l'enfance, prévention, centres sociaux, PMI, polyvalence, hopitaux, emploi...Confusion volontaire entre la prévention des problèmes sociaux et la repression des problèmes pénaux. Les professionnel-le-s se voient mis-e-s dans l’obligation de transmettre au maire toute information relative aux personnes en difficulté auprès desquelles elle-il-s interviennent, de manière directe, ou indirecte, par le biais du "coordonnateur" (cf : article 5). C’est une atteinte aux droits des personnes accompagnées qui ébranle la déontologie de la mission sociale. Dans le cas de situations d’enfants en danger, les professionnel-le-s sont déjà soumis-e-s à une obligation de signalement (depuis 1989). La mise en œuvre du secret partagé telle que proposée dans le projet de loi porte atteinte au droit de chacun-e inscrit dans l’article 9 du Code Civil (le droit au respect de la vie privée). Aujourd’hui, selon ce projet de loi, toute personne est susceptible d’être signalée à une de ces instances dès lors qu’elle connaîtrait des difficultés financières, scolaires, psychologiques, une séparation... Le secret professionnel existe par respect des usagers et pour les protéger d’une instrumentalisation de la part des travailleu-se-r-s socia-les-ux qui pourraient exercer un quelconque pouvoir vis-à-vis d’e-lles-ux. Ce texte de loi assied une politique sécuritaire mise en place depuis 2002 qui vise à stigmatiser et à reléguer dans l'espace social les personnes les plus en difficultées, et ce via le secteur sanitaire et social !!!

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